Quelques définitions
Qu’est ce que l’anxiété ?
L'anxiété nous cloue sur le temps présent. Lorsque nous sommes aux prises avec elle, tout se déroule dans l'immédiat, sans passé ni futur. Dans l'autobus, vous vous rendez compte que votre porte-monnaie a disparu. D'un seul coup vos muscles se tendent, vos pupilles se dilatent, et toute votre attention se concentre sur la recherche de l'objet perdu. L'anxiété devient alors pour nous un sentiment de perte de contrôle, d'incertitude, d'ambiguïté, une impression d'être à bout.
Le trouble obsessionnel-compulsif :
Le trouble obsessionnel-compulsif se manifeste par la présence d'obsessions (idées, images ou impulsions qui s'imposent à la conscience de manière répétitive et qui suscitent énormément d'anxiété), accompagnées ou non de compulsions (acte répétitif qu'accomplit le sujet, réellement ou en pensée, pour réduire la tension intérieure engendrée par les obsessions). Les obsessions les plus fréquentes sont liées à la peur d'être contaminé, au doute et à des pensées troublantes d'ordre sexuel ou religieux. Le lavage des mains, les vérifications fréquentes, les commandes d'articles et les opérations arithmétiques font partie des compulsions les plus courantes. En outre, on ne parlera de trouble obsessionnel-compulsif que si les obsessions ou les compulsions sont accaparantes ou occasionnent un profond désarroi.
Le trouble panique :
Les troubles paniques se caractérisent par la récurrence d'attaques de panique survenant de façon imprévisible (autrement dit, sans aucun lien évident avec un événement déclenchant), et la peur d'être en proie à d'autres crises. Lorsque les symptômes poussent le sujet à éviter les situations d'où il pourrait être difficile de s'enfuir, ou dans lesquelles il pourrait ne pas trouver de secours en cas d'attaque de panique, on posera le diagnostic d'agoraphobie. Parmi les situations les plus fréquemment évitées figurent la conduite, l'utilisation des moyens de transport en commun, les déplacements, la solitude, les foules et la fréquentation des magasins.
La dépression :
Chacun traverse des périodes de tristesse, de solitude ou de malheur. Les événements quotidiens et la manière dont nous y réagissons troublent parfois notre tranquillité d'esprit. Cela fait partie de la vie. Mais lorsque de tels sentiments se prolongent durant des semaines ou des mois, empêchant le retour à une conception saine de la vie, ils peuvent être les signes avant-coureurs d'une dépression. Spécifiquement, le terme dépression se réfère à tout sentiment de tristesse persistant, à toute perte d'intérêt ou de plaisir dans la plupart des activités pendant une durée minimale de deux semaines.
La schizophrénie :
Même si les chercheurs en médecine ne s'entendent pas encore sur la définition exacte à donner à la schizophrénie, les données disponibles tendent de plus en plus à démontrer qu'il s'agit d'une perturbation grave du fonctionnement du cerveau. Le cerveau contient des milliards de cellules nerveuses. Chacune d'entre elles émet des prolongements qui transmettent des messages aux autres cellules nerveuses ou en reçoivent de ces dernières. Ces prolongements libèrent des substances chimiques appelées neurotransmetteurs qui acheminent les messages d'une cellule à l'autre. Chez les personnes atteintes de schizophrénie, ce système de communication fonctionne mal. Les psychiatres distinguent deux catégories de symptômes de la schizophrénie : les symptômes positifs et les symptômes négatifs.
Symptômes positifs
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hallucinations
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idées délirantes et langage incohérent
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obscurcissement de la conscience de soi
Symptômes négatifs
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manque de motivation, ou apathie
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diminution de l'affectivité
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dépression
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retrait social
La personnalité maniaco-dépressive :
Elle consiste en la succession chez le même patient d'accès maniaques (excitation de l’humeur, euphorie, hyperactivité) et d'accès dépressifs (tristesse pathologique de l’humeur). Le malade retrouve son état normal dans l'intervalle qui sépare les accès.
Ces deux états peuvent se reproduire régulièrement suivant un rythme cyclique très visible (en moyenne de 6 mois à 2 ans).
De plus en plus, on utilise le terme de troubles bipolaires à la place de psychose maniaco-dépressive.
Le jeu compulsif :
Un désordre progressif caractérisé par une perte de contrôle, périodique ou continuelle, face au jeu; une préoccupation pour le jeu et l'obtention d'argent pour jouer; des pensées irrationnelles concernant les possibilités de gain; et une poursuite du comportement malgré les conséquences néfastes.
L’alcoolisme :
En 1992, le National Council on Alcoholism and Drug Dependence et l'American Society of Addiction Medicine publiaient cette définition: “ l'alcoolisme est une maladie primaire et chronique dont les composantes génétiques, psychosociales et environnementales déterminent le développement et les manifestations. La maladie est souvent progressive et fatale. Elle est caractérisée par la perte de contrôle sur la consommation d'alcool, une préoccupation constante pour tout ce qui touche l'alcool, un usage d'alcool immodéré malgré les conséquences néfastes de son utilisation et une distorsion de la pensée, qui porte habituellement la personne alcoolique à nier son problème.
La toxicomanie :
Maladie neurobiologique primaire chronique, dont le développement et les manifestations sont influencés par des facteurs génétiques, psychologiques et d’environnement. Elle se caractérise par un ou plusieurs des comportements suivants : usage incontrôlé de drogues, usage compulsif, persistance à user de drogues malgré les méfaits causés et état de manque.
La délinquance :
Il faut d'abord remarquer que c'est un terme vague. Au sens propre, c'est celui qui commet un délit, qui a un comportement inadapté face aux valeurs sociales, à la justice, qu'il s'agisse d'un crime, d'un délit ou d'une contravention. Suivant la nature de l'infraction, on peut distinguer plusieurs catégories de délinquance :
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il y a les délinquants politiques et les délinquants de droit commun: les auteurs de vols, crimes, attentats à la pudeur, etc.
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on distingue encore les délinquants primaires (ceux qui commettent un délit pour la première fois), les récidivistes, les délinquants occasionnels.
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on parle de “délinquance juvénile” lorsqu'il s'agit de mineurs
Caractéristiques des visuels et des auditifs :
Il n’existe pas de cloison étanche qui sépare les auditifs des visuels mais il existe certaines caractéristiques qui permettent d’identifier de quel groupe un individu fait partie.
Par exemple les visuels vont avoir tendance à capter notre regard, soit parce qu'ils sont bien habillés et de façon colorée, soit parce qu'ils ont une gestuelle ou des mimiques qui incitent à les regarder. Ils vont avoir tendance à se mettre bien en face de leur interlocuteur.
Ils ont également tendance à rechercher la plaisanterie, au risque parfois d'être moqueur. Par contre ils sont moins à l'aise dans les conversations à forte charge affective ou dans les conversations trop sérieuses.
Avoir des paroles et des gestes rapides ou être facilement impatient face aux autres constitue une forte présomption d'être visuel, même si ce n'est pas le cas de tous les visuels. Ils peuvent être plus ou moins timides ou expansifs selon les personnes.
Par ailleurs, on peut souvent constater qu'ils font des accès à des représentations mentales visuelles en dirigeant leurs yeux vers le haut.
Avec les auditifs, on constate que c'est notre écoute qui est la plus sollicitée. La personne parle bien en maîtrisant bien ses tirades et sans interrompre son interlocuteur.
Son habillement peut être soigné ou négligé, sage ou provoquant selon le message qu'elle désire faire passer. La personne fait facilement la conversation dans les situations formelles tels que les repas de famille ou le milieu professionnel.
Elle a une pensée précise qui peut l'amener à jouer un rôle d'organisateur dans un groupe, en revanche elle interprète parfois mal les messages non verbaux tels que les ambiances ou les sous-entendus.
On peut remarquer qu'elle accède souvent à des représentations mentales auditives en bougeant les yeux horizontalement d'un coté à l'autre.
Les mécanismes de défense :
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Le refoulement :
Le refoulement est l'opération par laquelle le sujet cherche à repousser ou à maintenir dans l'inconscient des représentations (pensées, images, souvenirs) liées à une pulsion (quelque chose qui l’attire de façon incontrôlée).
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L’annulation rétroactive :
L’illusion selon laquelle il serait possible d'annuler un événement, une action passée, qui pourrait apporter des conflits, grâce à la toute puissance d'une autre action posée par la suite et censée avoir la capacité d’annuler la première. Ex. : acte d’expiation pour un moine
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Le déni :
Action de refuser la réalité qu’un événement vécu puisse être dangereux ou douloureux pour soi.
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La formation réactionnelle :
La personne au prise avec une pulsion ou une caractéristique dérangeante, au lieu de refouler cet état, transforme son caractère et remplace cette pulsion par une tendance opposée qui, à la longue, deviendra permanente. Ex. : une mère rejetante qui devient surmaternelle.
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L’humour :
Au sens restreint retenu par Freud, l'humour, en tant que mécanisme de défense, consiste à présenter une situation vécue traumatisante de manière à en dégager les aspects plaisants, ironiques ou insolites.
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L’identification :
L’individu, inconsciemment, et sous l’effet du plaisir ou de l’angoisse, assimile un aspect, une propriété, un attribut d’un autre individu, qui le conduit, par similitude réelle ou imaginaire, à une transformation totale ou partielle de sa personnalité en vue de ressembler à la personne à laquelle il s'identifie.
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L’introjection :
L’individu fantasme sur un objet de désir convoité, ce qui lui permet de pallier au manque de l’objet lui-même et d’ainsi s’en détacher.
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L’isolation :
Consiste en la séparation de deux choses liées dans notre pensée pour éviter la douleur de leur association. à titre d’exemple, une personne qui a été victime d’un grave accident et en est restée traumatisée, aura tendance à ressentir de la douleur chaque fois qu’une photo d’accident se présente à lui. L’individu tentera alors d’isoler les deux événements afin de ne pas se remémorer l’événement qui l’affecte à chaque fois qu’il en verra une représentation. Ex. : l’amour platonique efface le plan sexuel.
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La projection :
Opération par laquelle le sujet expulse de ses pensées une caractéristique de sa personnalité, une chose qui l’affecte ou des désirs qu’il a et refuse d’accepter, en les attribuant à une autre personne. Il permet de se protéger de façon inconsciente.
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La rationalisation :
Justification logique, mais artificielle, qui camoufle, à l'insu de celui qui l'utilise, les vrais motifs (irrationnels et inconscients) de certains de ces jugements, de ces conduites, de ces sentiments, car ces motifs véritables ne pourraient être reconnus sans anxiété.
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La régression :
La régression constitue un retour - plus ou moins organisé et transitoire – à des attitudes, des modes de pensée, antérieurs au moment présent, face à un danger interne ou externe susceptible de provoquer un excès d'angoisse ou de frustration. Il peut s’agir, par exemple, d’un retour vers l’enfance alors que le sujet est maintenant adulte.
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Le retournement contre soi :
Le refus inconscient par un sujet de sa propre agressivité, qu'il détourne des autres pour la reporter sur lui-même. Ce mécanisme de défense peut être à la source de sentiments de culpabilité, d'un besoin de punition, d'une névrose d'échec, de tentatives d'autodestruction. (Mécanisme à orientation névrotique)
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La sublimation :
Consiste à dériver une pulsion vers un objet ou un but qui puisse satisfaire mais qui sera plus acceptable et valorisée. Ex. : une personne à tendance maniaque qui devient chirurgien.